samedi 27 décembre 2014

Torre Mariano Farriol, 300, Via Agusta y calle Vergós, Barcelona. 1914 - Architecte Alfred Paluzie?

Cet été, je suis restée dans un quartier nouveau pour moi, celui de Sarrià, au nord-ouest de la ville, près de Pedralbes. J'y ai découvert quelques édifices modernistes ou "torres". Du reste, une zone de ce quartier et une station de métro s'appellent "Tres Torres". Les "torres" sont de grandes villas, pour la plupart avec, effectivement, au moins une tour. Comme cette "Torre Mariano Farriol", du nom de son propriétaire et commanditaire. Restaurée il y a peu, elle abrite aujourd'hui un restaurant "La Jacaranda" ou "Dos Torres".





Située sur la Via Augusta, grande artère qui relie l'avenue Diagonale avec les tunnels de Vallvidrera, cette grande bâtisse se dresse, à un angle, avec un petit temple recouvert de céramique trencadís et dont les ouvertures sont surmontées par un petit fronton fleuri. Motif que l'on retrouve en haut des colonnettes.





Cette maison centenaire, présente de belles ouvertures, aux motifs arrondis, qui ressemblent étonnamment à ceux d'un autre édifice de l'époque, aujourd'hui détruit, dans le même quartier. Valenti Pons Toujouse, dans son blog, publie un dessin d'une des façades de la maison de Antoni Castanyer qui se trouvait sur le chemin de Vallvidrera et oeuvre de l'architecte Alfred Paluzie.


 

Tout le haut est couronné par une belle frisse de trencadis en forme de guirlande.




L'entrée est protégée par une belle marquise aux ferronneries ouvragées. 



 


Ferronneries que l'on retrouve sur les côtés du petit temple et ornant la grille d'entrée.

Certains motifs sculptés; comme ceux qui ornent les piliers du portail d'entrée, sont plutôt très géométriques et annoncent l'art déco. 


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Este verano, me quedé en un barrio nuevo para mí, el de Sarrià, en el noroeste de la ciudad, cerca de Pedralbes. Descubrí allí algunos edificios modernistas o torres». De hecho, una zona de este barrio y una estación de metro se llaman "Tres Torres".  Las "torres" son grandes quintas, para la inmensa mayoría con, efectivamente, por lo menos una torre. Tal como esta "Torre Mariano Farriol", del nombre de su propietario. Restaurada hace poco, está ocupada hoy en día por el restaurante " La Jacaranda " o "Dos Torres".
Situada sobre la Vía Augusta, gran arteria que une la avenida Diagonal con los túneles de Vallvidrera, esta gran obra se levanta, en una esquina, con un pequeño templete recubierto con cerámica trencadís y cuyas aperturas son rematadas por un pequeño frontón florido. Motivo que se recobra en lo alto de las columnetas.
Esta casa centenaria, presenta bellas aperturas, con motivos redondeados, que se parecen asombrosamente a los de otro edificio de la época, hoy destruido, localizado en el mismo barrio. Valenti Pons Toujouse, en su blog, publica un dibujo de una de las fachadas de la casa de Antoni Castanyer que se encontraba sobre el camino de Vallvidrera y obra del arquitecto Alfred Paluzie.
Toda la altura de la casa está coronada por un friso de trencadis en forma de guirnalda. La entrada está protegida por una bella marquesina a las herrerías labradas.
Herrerías que adornan también los lados del pequeño templo y la reja de la entrada.
Ciertos motivos esculpidos, como los de los pilares del pórtico de entrada, son  geométricos y anuncian el arte decorativo.

vendredi 12 décembre 2014

Torre Cortés, 8 Carrer del Bisbe Català, Barcelona, 1911-1929, Salvador Valeri i Pupurull

Cet été, alors que je suis allée visiter le monastère de Pedralbes, je suis passée devant cet édifice qui m'a immédiatement fait penser à la Casa Comalat. Effectivement, il s'agit d'une oeuvre du même architecte, Salvador Valeri i Pupurull et décorée avec des céramiques de même artiste Lluis Bru i Salelles. Le style est parfaitement reconnaissable et rappelle la façade carrer de Corsega,Tout comme pour cette première, dans des proportions plus modestes, l'immeuble présente une façade ondulante, convexe. Elle se répète à l’identique côté rue et côté jardin.


A l'origine, il s'agissait d'une maison individuelle. Depuis, le rez-de-chaussée a été transformé pour accueillir des locaux commerciaux (actuellement une banque et une pharmacie), sans toutefois trop altérer l'ensemble.
Toutes les ouvertures portent des décorations céramiques, celles des façades latérales sont des petits berlingots qui ressemblent à des coquillages. 


Celles du premier étages sont couronnées de guirlandes.


Tous les bordures de la toiture, ainsi que les oculus sont surlignés par des cabochons colorés, tout comme les fenêtres trilobées du deuxième étage, qui sont encadrées par des motifs triangulaires qui reprennent le motif des guirlandes. 



La toiture elle même est recouverte de tuiles en céramique vernissée polychrome.


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Este verano, cuando fui a visitar el monasterio de Pedralbes, pasé delante este edificio que inmediatamente me hizo pensar en la Casa Comalat. Efectivamente, se trata de una obra del mismo arquitecto Salvador Valeri i Pupurull y decorada con cerámicas del mismo artista, Lluis Bru i Salelles. El estilo es perfectamente reconocible y recuerda la fachada del carrer de Corsega. Tal como para esta, en proporciones más modestas, el edificio presenta una fachada ondulante y convexa. Se repite de manera idéntica del lado de la calle y del jardín.
Al principio, se trataba de una casa individual. Después, la planta baja  ha sido transformada para acoger locales comerciales (actualmente un banco y una farmacia), sin alterar, no obstante, demasiado el conjunto.
Todas las aperturas llevan decoraciones cerámicas, las fachadas laterales presentan unos elementos que se asemejan, de lejos, a conchas marinas. Las del primero pisos están coronadas por guirnaldas. A lo largo del tejado, así como en el oculus corren líneas adornadas por cabujones policromados, como también en las ventanas triples del segundo piso, con motivos triangulares de cada lado, que repiten el motivo de las guirnaldas.
El tejado està cubierto con tejas de cerámica barnizadas policromas.

vendredi 31 octobre 2014

La maison Autrique, Chaussée de Haecht, 266 1030 Bruxelles, Schaerbeek - Victor Horta - 1893

Chaque visite de Bruxelles m'apporte une nouvelle découverte Art Nouveau. J'ai l'impression de les merveilles architecturales de ce style surgissent à chaque détour de rue, dans chaque quartier. Je ne me lasse pas de cette ville, ni de ses habitants, toujours souriants, avec envie de partager et d’échanger.
La vie est ainsi bien faite que, en ce dimanche après-midi,  j'avais décidé de visiter le musée de la BD, situé dans les anciens magasins Waucquez. Dans la librairie, j'y ai découvert l'oeuvre de dessinateur François Schuiten dont j'ai acheté le guide de Bruxelles. Puis, mon amie m'a proposé d'aller visiter la maison Autrique dont j'ignorais tout. J'aime beaucoup me laisser surprendre, ne rien préparer et que l'inattendu m'emmène là où il veut m'emmener.


La façade de pierre m'a paru quelque peu austère pour de l'Art Nouveau, même si elle en présente certains éléments. Je n'ai pas eu le temps de m'y attarder car mon amie a sonné à la porte et nous avons été reçues par une charmante jeune femme passionnée par cette maison. Je sois dire ici le bonheur que j'ai ressenti à me sentir accueillie quasiment comme dans une maison particulière. Nous avons donc parlé un long moment sur l'Art Nouveau, sur Victor Horta, sur mon blog et j'ai eu la très agréable surprise, à la fin de la visite, de la trouver plongée, avec une collègue, dans sa lecture.
L'autre surprise que j'ai eu a été de découvrir que la visite n'était pas guidée, que nous pouvions prendre toutes les photos que nous voulions y compris avec flash. Je n'ai pas remarqué de dégradations, comme des graffitis, durant la visite. Comme quoi, il est possible de laisser un espace librement accessible aux visiteurs, sans qu'il y ait forcément des dégâts. Pouvoir circuler librement dans cette maison, m'a réellement donné l'impression de me plonger dans les années 1900.
Dès l'entrée, mon amie m'avait fait remarquer des affiches avec des dessins de François Schuiten que je venais tout juste de découvrir. Au fil de la visite, j'ai compris qu'il "hantait" toute la maison. En effet, avec Benoît Peeters, il a participé activement au processus de restauration et de mise en valeur de l'édifice. Son univers y est à la fois très présent et discret, dans le sens, qu'il suit l'histoire de la maison. J'en ai pris conscience doucement au fil de la visite, avec l'impression, tout le long, d'entrer dans une maison bourgeoise de l'époque, que les occupants venaient de quitter.
Il s'agit donc d'une des premières œuvres de Victor Horta, alors âgé de 32 ans. qu'il réalise pour son ami ingénieur franc-maçon, Eugène Autrique. Quelques éléments Art Nouveau pointent leur nez et certains seront pérennisés dans le style de Victor Horta, mais ils restent encore discrets.

La façade en pierre, a été réalisée dans ce matériau, par la volonté d'Horta, qui a diminué ses honoraires afin de pouvoir l’employer à la place de la brique. Il y intègre des piliers de fonte qui permettent de soutenir de larges baies et une loggia au dernier étage, ornée d'un élégant sgraffite dans les tons ocres. De nombreux éléments ornementaux sont des références à la franc-maçonnerie du propriétaire des lieux. Comme les grilles des fenêtres du sous-sol, les claustras avec un motif rappelant l’œil d'Horus des égyptiens (utilisé également par Hector Guimard), les détails sculptés et le sgraffite de la loggia, ainsi que le monogramme en fer forgé au-dessus de la porte d'entrée.









La visite commence par le sous-sol, avec la cuisine, la cave et la buanderie, où une silhouette féminine joue avec les plis des draps. 



Puis, on monte à l'étage, par un escalier dont la rampe a des courbes très Art Nouveau, tout comme la mosaïque au sol. 



Au milieu de l'étage, le puits de lumière cher à Horta laisse passer sa lumière à travers un vitrail avec deux paysages très japonisants.



Chaque étage est un ravissement. Les pièces se laissent découvrir une à une comme si leurs occupants venaient des les quitter, nous laissant entrer dans leur intimité. Mêlant la vie d'une famille dans les années 1900, avec l'imaginaire des artistes actuels.












 

Nous sommes reparties en passant un moment dans le salon d'accueil et en profitant de la vue sur le jardin qui invite à la rêverie.





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Cada visita de Bruselas me trae un nuevo descubrimiento Art Nouveau. Cada vez, tengo la impresión que las maravillas arquitecturales de este estilo surgen en cada esquina. No me canso de esta ciudad, ni de sus habitantes, siempre sonrientes, con ganas de compartir.
La vida está  bien hecha y es así como, ese  domingo por la tarde, había decidido visitar el museo de la BD, situado en las antiguas tiendas Waucquez. En la librería, descubrí allí la obra de dibujante François Schuiten del cual compré la guía de Bruselas. Luego, mi amiga me propuso ir a visitar la casa Autrique de la cual ignoraba todo. Me gusta mucho dejarme sorprender, no preparar nada y que el destino  me lleve allí donde quiera llevarme.
Al llegar, la fachada de piedra me pareció un poco austera para ser Art Nouveau, aunque  ciertos elementos estuviesen presentes. No tuve tiempo de quedarme viendola porque mi amiga llamó a la puerta y fuimos recibidas por una joven mujer encantadora apasionada por esta casa. Fue una  felicidad real al sentirme acogida casi como en casa. Luego hablamos un  largo rato sobre Art Nouveau, sobre Victor Horta, sobre mi blog y tuve la sorpresa muy agradable, al final de la visita, de encontrarla sumergida, con su colega, en su lectura.
La otra sorpresa que tuve fue de descubrir que la visita no era guiada, que podíamos hacer todas las fotos que queríamos incluidas las con flash.
No observé degradaciones, como grafitis, durante la visita. Lo que demuestra que es posible dejar un espacio libre accesible a los visitantes, sin que hayan forzosamente daños. Poder circular libremente a esta casa, realmente me dio la impresión de sumergirme en los años 1900.
Desde la entrada, mi amiga me había hecho ver los  dibujos de François Schuiten que acababa justamente de descubrir. En el transcurso de la visita, comprendí que estaba presente por toda la casa. En efecto, junto con Benoît Peeters, participó activamente en el proceso de restauración y de valorización del edificio. Su universo está ahi, a la vez muy presente y discreto, en el sentido que sigue la historia de la casa. Me di cuenta de eso con La impresión, todo el tiempo, de entrar en una casa burguesa de la época, que los ocupantes acababan de dejar.
Se trata de una de las primeras obras de Victor Horta, a los 32 años. Que hizo para su amigo ingeniero francmasón, Eugenio Autrique. Algunos elementos Art Nouveau comienzan a apuntarse  y algunos serán perpetuados en el estilo de Victor Horta, pero quedan todavía discretos.
La fachada de piedra, ha sido realizada en este material, por la voluntad de Horta, que disminuyó sus honorarios con el fin de poder emplearlo en lugar del ladrillo. Integro a la fachada pilares de acero que permiten sostener los anchos ventanales y una loggia al último piso, adornada de un esgrafiado elegante de tonos ocres. Los numerosos elementos ornamentales son referencias a la francmasonería del propietario del  lugar. Así como las rejas de las ventanas del sótano, los respiraderos están adornados con un motivo que recuerda el ojo de Horus de los egipcios (utilizado también por Hector Guimard), los detalles esculpidos y el esgrafiado de la loggia, así como el monograma de hierro forjado por encima de la puerta de entrada.
La visita comienza por el sótano, con la cocina, la bodega y la lavandería, donde una silueta femenina juega con los pliegues de las sábanas. Luego, montamos al primer piso, por una escalera cuya rampa tiene curvas muy Art Nouveau, así como el mosaico en el suelo. En medio, el pozo de luz tan característico de  Horta deja pasar su luz a través de una vidriera con dos paisajes muy japonistas. Cada piso es un encantamiento. Los cuartos se van descubriendo uno a uno como si sus ocupantes los acabaran de dejar, dejándonos entrar a su intimidad. Mezclando la vida de una familia en los años 1900, con el imaginario de los artistas actuales. Dejamos la casa pasando un momento en el salón y descubriendo el jardín que invita al ensueño.